« l’Italienne à Alger »

mercredi 19 juin 2013
à 20h Maison Martin Luther King, boulevard Louis Blanc à Montpellier

Pour terminer dans la légèreté, nous programmons la projection de l’enregistrement de « l’Italienne à Alger » dont nous avons montré des extraits à La Comédie du Livre .
Il nous faudra commencer pile à l’heure car le spectacle dure 2h 25

La version proposé est celle de l’opéra de Paris, filmée en 1998. En voici la présentation par l’0péra : » L’Italienne à Alger a été commandée en toute hâte à Rossini, en 1813, pour sauver la saison mal engagée du Teatro San Benedetto de Venise. Comme le compositeur ne disposait que d’un délai de vingt-sept jours pour écrire son nouvel opéra, on utilisa un livret d’Angelo Anelli, qui avait déjà été mis en musique par Luigi Mosca pour Milan, cinq ans plus tôt. Rossini le modifia quelque peu, supprimant en particulier tous les passages trop sentimentaux qui ne correspondaient pas à son idée de la farce. Mais la principale transformation consista surtout à ajouter au premier finale, au quintette et au trio (les fameux « Pappataci » !) du second acte des onomatopées et des non-sens qui accentuent l’exubérance rythmique et amènent la déformation comique de la parole à un degré d’élaboration qu’on n’avait jamais entendu auparavant. La musique s’affranchit ainsi de la contrainte des mots et du sens et devient, selon l’expression de Stendhal, « une folie organisée ». L’Italienne à Alger renvoie aussi à l’orientalisme en vogue dans les arts de l’époque, qui avait déjà donné naissance au Bourgeois gentilhomme de Molière, à Zadig de Voltaire ou à L’Enlèvement au sérail de Mozart. Mais l’Orient n’y est qu’un décor et c’est la femme italienne – vigoureusement défendue par le personnage d’Isabella – que l’on entend célébrer ici. D’ailleurs, à l’inverse des conventions du genre, c’est son fiancé qui est détenu dans le sérail et c’est elle qui l’en délivre. De tous les opéras-bouffes de Rossini, celui-ci est sans doute le plus délibérément loufoque et débridé.
(Orchestre et chœurs de l’Opéra National de Paris; dir. Bruno Campanella; mise en scène : Andrei Sebran; principaux interprètes : Simone Alaimo, Janette Fisher, Maria José, Trullu, Bruce Ford, Jennifer Larmore, Alessandro corbelli)

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