Cesare Pavese: « La luna e i falò »
Laisser parler son œuvre, n’est-ce pas la meilleure façon de découvrir un auteur, surtout si celui-ci est poète, comme le fut Pavese, dans ses romans autant que dans ses poèmes ?
Né en 1908 à Santo Stefano Belbo il ne cessa d’entretenir avec ses collines natales et ceux qui y vivent une relation complexe, bien loin d’un enracinement paisible.
C’est dans son ultime roman « La luna e i faló », considéré comme son chef- d’oeuvre et paru en 1950, quelques mois avant son suicide, qu’elle se manifeste le plus clairement comme la source vivante de sa création littéraire.
Du narrateur, enfant trouvé, bâtard, nous ne saurons même pas le prénom, seulement le surnom, « Anguilla », avec ce qu’il évoque d’insaisissable.
De ces paysans des Langhe auprès desquels il a passé son enfance, il se sent à la fois très proche et radicalement séparé, car eux seuls portent cette terre dans leur sang, et cela même qui fait l’authentique humanité, même des plus misérables d’entre eux, ne va pas sans cruauté et violence, les exécutions sommaires des partisans de 44 et de leurs adversaires prolongeant les antiques sacrifices d’un monde archaïque, supposés féconder la terre.
Nous espérons que Cinto, l’enfant pauvre et estropié, Nuto, le menuisier musicien épris de justice, les filles de Sor Matteo, et bien d’autres, prendront vie dans toute leur vérité à la lecture des mots de Pavese, leur créateur.
La présentation se fera en français mais les textes seront lus en italien
Mercredi 2 avril à 18 h Espace martin Luther King salle 1