Vendredi 4 février 2011
à 18h
au restaurant « LE DECOR » 41 Quai de Bosc à Sète
La Dante de Sète, en partenariat avec la librairie « L’Echappée Belle », recoivent
le jeune romancier italien Giorgio VASTA pour son roman « Le Temps Matériel » (« Il Tempo Materiale »).
(Il sera à Montpellier à la Librairie du Grain des Mots le 24 mars 2011)
A Sète, cet évènement littéraire se prolongera au cours d’une soirée conviviale et sympathique en présence de ce jeune romancier salué par la critique, en France et en Italie comme l’un des plus remarquables de sa génération
Présentation de l’éditeur
« D’emblée, nous avons rêvé de devenir des Socrate de la lutte armée : inévitablement mais glorieusement défaits. Et, dès lors, invincibles dans la défaite. »
Palerme, 1978. Ils n’ont que onze ans, mais déjà leur passion est l’idéologie, leur modèle les Brigades rouges. Rayon, Envol et Nimbe – leurs noms de guerre – suivent fiévreusement les événements de cette terrible année pour l’Italie, en particulier l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro, et décident de passer eux aussi à l’action. Mois après mois, ils s’enhardissent et, après les provocations et les gestes de vandalisme, se muent en véritables délinquants. Cette dérive passe également par la création d’un langage, l’alphamuet, qui réinvente la rhétorique des terroristes et remonte ainsi jusqu’aux racines du mal. Qu’y a-t-il au bout de cette plongée dans la violence ? Ne leur reste-t-il comme issue que le crime et la mort, ou les trois adolescents peuvent-ils encore retrouver l’amour, comme celui qui naît chez Nimbe pour Winbow, la petite fille créole ?
Salué comme un événement par la critique italienne, habité par une ferveur et une tension qui ne faiblissent à aucun moment, le roman de Giorgio Vasta est de ceux qui marquent leur époque et, à eux seuls, changent la vision qu’on a d’une période historique, en l’occurrence les années de plomb.
Pour Joseph Macé-Scaron de MARIANNE :
» Le temps Matériel » est un livre sur l’enfance, sur le langage commun que nous avons perdu, sur notre impuissance face à la violence, sur Palerme et sur l’Italie qui n’en finit pas de partir à la dérive. Et pourtant, GIORGIO VASTA parvient à transformer ces années de plomb en or. Les très grands romanciers sont aussi des alchimistes »
Pour Fabio Gambaro du journal Le Monde:
« Pour aborder la tragédie de l’histoire, la littérature emprunte parfois des voies détournées et imprévues. Dans son très réussi premier roman évoquant la violence des années de plomb, Giorgio Vasta a choisi un subtil mélange de réel et d’irréel, de réalité historique et de fable allégorique, en superposant le délire idéologique des terroristes à la condition ingénue et rêveuse de l’enfance. Tout en désarçonnant le lecteur, ce cocktail détonant produit un livre puissant et sans concession, où la réflexion sur la logique aveugle du terrorisme sert de prétexte à une méditation sur les dérives imprévues de l’innocence et sur la déshumanisation de la lutte politique qui, prisonnière de ses propres fantômes,.. »